Je voyage plus ou moins.
Pas completement en fait, je fais aussi mon deuil et je m'aere un grand coup, je prends de l'air pour des annees ... des siecles j'espère même. Ici ou même ailleurs, loin des exigences et tracas invraisemblables voir pathetiques et atroces du monde des Hommes ... Tu pourrais me dire, c'est la vie qu'a prit ta soeur, pas nous . Oui, biensur, heureusement ! Mais je m'en prends à qui alors ?
A personne. Il n'y a personne ici, ça tombe bien. Enfin si, il y a vous, il y a eux aussi, et j'amène qui veut dans l'insondable poésie du monde ... une poesie sombre, une poesie infinie, légere, une poesie douce et ephémère, la vie qui se prolonge en riant, ou en chialant sa mère le long des lignes qui traversent le Tout ... Tu sais, c'était juste quinze ans, mais plein de toi ... Tu nous manques si fort que nous tenons à peine debout, tu nous manques si fort que nous nous nous sommes explosés en morceaux éparses que nous ramassons avec tendresse, drôlerie, peur, ou degout ... nous n'etions peut etre pas la meilleure famille ni les meilleurs amis du monde, mais nous t'aimions sans limite. Peut-être tu nous avais choisi ainsi, meme pour seize petits ans ... merci petit chaton ... Uno !
Et toi là, profite des tiens. Un jour tu vas creuver, pareil pour tes amours. Alors un peu de panache et beaucoup de courage !